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Chronique : Le lien entre la dysmorphophobie et les réseaux sociaux 

Aujourd’hui les réseaux sociaux font partie intégrante de notre quotidien. Ils nous sont utiles pour diverses raisons : communiquer avec nos proches ou encore faire de nouvelles rencontres. Cependant en plus d’être addictifs. Ils sont le théâtre de la création d’un tout nouveau système normatif dans lequel chaque « j’aime » ou partage à une signification très précise. Ce système normatif possède une hiérarchie avec à sa tête les influenceurs et les célébrités. Qui instaure normes, modèles à suivre et tendance.

Cela peut être tout à fait positif. Par exemple avec le mouvement body positif. Il s’agit d’un mouvement social en faveur de l'acceptation et l'appréciation de tous les types de corps humains. Néanmoins, parfois la tendance n’est pas à l’acceptation de soi. En effet, actuellement, c'est plutôt le contraire. On observe notamment un engouement autour d’un type de physique bien particulier. Une forte poitrine, une taille en huit, et des hanches larges. Un physique grandement représenté par la célèbre famille Kardashian ou encore différentes stars de la musique telles que Cardi B, Iggy Azalea ou encore Nicki Minaj. Le résultat : pas moins de 40.320 augmentations des fesses ont été recensées en 2020 aux États-Unis, selon les chiffres de l'Aesthetic Society rapportés par le New York Times. Ouvrir une application et se rendre compte de l’écart qu’il existe entre nous et le « corps à la mode » ces derniers temps semble pousser un certain nombre de femmes à avoir recours à la chirurgie esthétique.

Il est donc bon de se demander quel rôle joue chacun des réseaux sociaux les plus connus.

Les réseaux sociaux peuvent également être cause de dysmorphophobie à cause d’un autre phénomène : les filtres. C’est un dispositif introduit à l’origine par Snapchat et repris par Instagram qui permet une déformation du visage à la caméra. Il y en a pour tous les gouts : grands yeux, lèvres pulpeuses, nez plus fin ou encore peau parfaitement nette. De nombreuses personnes peuvent ainsi avoir du mal à s’en passer. Au point au certains se tourne vers la chirurgie esthétique. Une nouvelle pratique chirurgicale est d’ailleurs née de ce phénomène, on parle de "Snapchat dysmorphia". Cette pratique propose aux patients qui cherchent une chirurgie esthétique de ressembler à des versions filtrées d’eux-mêmes.

Le réseau social qui permet le plus la cristallisation de ces standards de beauté est surement Instagram. Instagram est une vitrine du paraitre et de l’image. Influenceurs, célébrités et individus lambda y exhibent des photos d’eux, de leurs corps ou de leurs *lifestyle. Instagram permet et facilite grandement le travail de ceux qui dictent les standards de beautés. Ils n’ont pas besoin d’exprimer un quelconque avis, ils leur suffit de poster sur Instagram. 

Twitter semble être le dictateur de la pensée collective. C’est surement le réseau social qui influence le plus la façon de pensé des jeunes. Il permet donc de clamer ces préférences en matière d’homme et de femme. Jusque-là aucun souci. Seulement, le nombre de likes et de retweet permet de jauger l’adhésion des utilisateurs aux critères précités. Cela peut alors créer des complexes. Et de la dysmorphophobie. En effet, imaginer qu’une personne fasse un tweet indiquant « seuls les hommes très grands sont beaux » et que celui-ci remporte 75 000 j’aime. À présent imaginer que vous êtes un homme de taille moyenne et que vous vous rendez compte que 75 000 personne semble être d’accord avec le fait que votre taille n’est pas suffisante pour que l’on vous trouve beau… Cet exemple peut paraitre tiré par les cheveux et pourtant, cela complexe réellement certaine personne. Et les hommes ne sont pas épargnés. 

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